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Un exemple d'impact de ces poupées sur les jeunes : l'Hypersexualisation

  • Photo du rédacteur: L'équipe Femma
    L'équipe Femma
  • 15 janv. 2019
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 févr. 2019

L'hypersexualisation apparue lors de la révolution sexuelle des années 1960, aussi appelée mode des minis-lolitas, est une sexualisation accentuée et excessive d'un individu comme par exemple un enfant, consistant, d'après Jocelyne Robert, sexologue et écrivaine québécoise, à « représenter l’enfant comme une sorte d’adulte sexuel miniature ». L'hypersexualisation se traduit par des conduites sexuelles, et le fait de donner des aspects sexuels à des enfants par l'habillement surtout, et évoquant le désir, dans les médias, les publicités, l'art, l'industrie donnant ainsi l'image que le sexe et l'attirance physique sont les deux aspects les plus importants

Depuis 40 ans ces phénomènes se répandent grâce à l'hypermédiatisation, tout comme l'accès à la pornographie facilitée par internet. Les comportements sexuels sont alors banalisés et influencent la formation de l'identité des jeunes. Ces comportements sont qualifiés par certaines personnes de malsains et inappropriés pour les jeunes.


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Dès les années 1970, la petite fille est doucement mise en avant comme un modèle sexualisé et désiré, notamment à cause des poupées Barbie. Les années 1980 voient le début de la sexualisation de masse dans la publicité et sont propices à l'apparition d'une sexualisation brute de la femme dès les années 1990. De plus en plus exposées à une société qui met en avant le corps de leur aînées, les petites filles évoluent et sont, depuis les années 2000, davantage sexualisées. Un constat que la publicité n'a pas manqué d'observer et donc d'utiliser. En passant par les tenues, maquillages, poses sexy et arrogantes, gestuelles insinuant l'acte sexuel, inappropriées à leur âges, les enfants hyper-sexualisés pourraient presque provoquer du désir si l'on oubliait que ce n'était que des enfants tellement leurs comportements se rapportent à ceux d'une femme. L'innocence des jeunes filles mise en avant serait cependant attirante et sexy.


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Barbie est la représentation physique d'une femme habillée de façon inappropriée qui peut être perçu comme vulgaire et provocante, trop maquillée pour des jeunes filles. Elles s'identifient à Barbie ; une femme plus âgée qu'elles, au corps parfait, idéalisé, inatteignable (un corps d'enfant ne pourra jamais ressembler à un corps de femme adulte !), irréel, mince, à la taille marquée, aux jambes fines et longues : des critères de beauté rudes dès le plus jeune âge. C’est pourquoi Barbie a participé à promouvoir un idéal féminin stéréotypé. Les petites filles veulent lui ressembler en portant des tenues inadaptées à leur âge comme les mini jupes, les décolletés, les soutiens-gorges alors que la plupart n'en a pas besoin, un maquillage voyant, des lèvres rouges pulpeuses, les joues roses et des yeux très maquillés. Mais l'hypersexualisation ne s'arrête pas là : en effet outre le fait d'être une poupée à l'apparence physique d'une femme incitant des enfants à ressembler à des femmes, Barbie influence également moralement en transmettant aux jeunes filles une vision de la femme dont le plus important est l'image qu'elle renvoie, que l'apparence, être désirée et plaire est tout ce qui importe et que pour être belle il faut rentrer dans ces normes de beauté. On peut même considérer que Barbie transmet ainsi le mythe de la femme-objet qui donne du plaisir mais n'en ressent pas, un objet dont seul l'apparence et son "utilité" ( plaire jusqu'à donner du plaisir ) importent en oubliant ce qu'elle pense, ressent etc... Pourtant une femme est un être humain !


Barbie incite les petites filles à se maquiller, s'habiller, à ressembler à des femmes adultes malgré leur jeune âge mais surtout à se conduire comme des femmes pour séduire de plus en plus tôt, en continuant donc de véhiculer des stéréotypes sur la place de la femme dans la société ; ce qu'on appelle hypersexualisation.


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Deux des photos présentes dans cet articles montrent des petites filles, souriantes, coiffées et maquillées arborant des poses, expressions et gestuelles sexy, considérés comme "femme" bien dont les poses seraient tout aussi choquantes s'il s'agissait d'une femme à la place de la petite fille. Ici c'est bien l'innocence qui est mise en avant. On peut les considérées comme le "résultat" de l'influence de Barbie dans les médias.


Nous pouvons donc en déduire que Barbie est une image de l'hypersexualisation à laquelle les jeunes filles s'identifient, se basent, et finissent par y ressembler ou en reprendre les mêmes idéologies.


Des solutions possibles contre cette hypersexualisation des poupées ?


Commencer par "désexualiser" les poupées Barbie ainsi que bien d'autres jouets, les rendre ainsi plus adaptées aux jeunes filles, des poupées variées mais qui leur ressemblent, loin des diktats de la beauté actuelle, sans leur maquillage voyant, leurs vêtements provocateurs et leurs formes disproportionnées ces poupées pourraient paraître plus réalistes.


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Cette "déshypersexualisation" des jeunes filles réduirait ainsi ces phénomènes inappropriés et réduirait ainsi la pression sociale des diktats de beauté, l'importance du désir et du sexe (femme-objet) qui sont non seulement trop présents dans notre société mais surtout trop tôt dans la vie des jeunes, qui rappelons le, influencent fortement nos enfants sur leur rapport au corps (aimer son corps tel qu'il est), à l'habillement, au monde ( diversité des métiers concernant les femmes, la place de la femme dans le monde etc...), le concept de la beauté, qui n'est pas unique contrairement à ce qu'on nous dit, en effet il n'y a pas qu'un type de beauté, tous les corps sont beaux.

Cette "déshypersexualisation" n'engendrait pas chez l'enfant des difficultés à s'évader, à créer des histoires avec ses poupées ou encore à rêver, en effet un enfant à une imagination débordante et ces poupées modifiées ne feraient qu'améliorer sa vision future de la femme en instaurant dès le plus jeune âge la diversité des corps, des statuts sociaux, métiers, le fait que le sexe et le désir ne sont pas les seules qualité qu'une femme possède et insister tout autant sur ses capacités mentales, intellectuelles, manuelles, etc....


Des solutions contre cette hypersexualisation en général ?


Dans un rapport du CAS (Centre d'Analyse Stratégique) on peut relever plusieurs initiatives qui ont été prises dans plusieurs pays. Des initiatives qui visent par exemple "à encadrer la vente de produits et services qui utilisent les codes de la sexualité adulte comme ressort de marketing, et qui sont destinés aux enfants", comme en Norvège où le ministère de la Famille à retiré de la vente les soutiens-gorges ampliformes pour les petites filles, un exemple donné par le CAS. Le Royaume-Uni a réduit les affichages à connotations sexuelles et a interdit qu'un jeune de moins de 16 ans puisse en être l'égérie.

Les conséquences de l'hypersexualisation de la société peuvent aussi être prévenues et combattues par la mise en place de règles spécifiques dans les établissements scolaires. Ce rapport nous donne aussi l'exemple de la Norvège et la Suède qui privilégient, souvent dès l'école primaire, une éducation permettant d'aborder la sexualité dans son ensemble (relations sexuelles, amour, pratiques sexuelles, plaisir, etc...).


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Kristina, mannequin russe, 8 ans seulement mais en paraît 14.

Augmenter la réglementation sur l'accès des plus jeunes aux médias ainsi qu'à la pornographie ; il ne s'agit pas ici d'interdire cette accès à la pornographie, à leur liberté sexuelle ou de mentir aux jeunes mais bien de les laisser grandir et avoir une jeunesse loin des phénomènes qui ne sont pas de leur âge et touchant à la sexualité qui naît plus tard dans leur vie ainsi que de rétablir la vérité sur la sexualité souvent faussée par la pornographie, les médias et notre société patriarcale. Une sensibilisation des parents est ainsi nécessaire pour montrer aux jeunes que l'image de la femme véhiculée par Barbie et ces images pornographiques ne sont pas le reflet de la réalité, leur apprendre et éviter qu'ils se fassent de fausses idées.


Pour connaître les sources des images, merci de cliquer sur les images elles-mêmes.

 
 
 

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MAIS AU FINAL, QUI INFLUENCE QUI ?

Après avoir lu les articles ci-dessus, voici la conclusion de nos recherches.

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